Cocorico

11 « L’Aclot » (« Aclots », le surnom donné aux habitants de Nivelles) est un journal publicitaire. Au niveau musical, « Vîve Djan-Djan » est le chant populaire dans cette cité, joué au carillon de la collégiale SainteGertrude (Sinte-Djèdru), où se trouve le jacquemart* surnommé « Djan-Djan » (Jean de Nivelles). (*Un jacquemart est un automate figurant un homme d'armes muni d'un marteau avec lequel il frappe les heures sur la cloche d'une horloge monumentale.) Son air fait par ailleurs partie du répertoire des « baterîyes » (groupes de fifres et de tambours) dans les marches folkloriques de l’Entre-Sambreet-Meuse. Nous n’oublierons pas Julos Beaucarne, citoyen de Tourinnes-laGrosse, célèbre compositeur, notamment de « Lès djins dè ç' costé-ci » (une chanson à réentendre sur internet – les paroles défilent sur la vidéo en wallon et en français). A Ottignies (Okenî) existe un groupe de danseurs et de danseuses appelé « Lès Vîs Tchapias dè Stimont » (« vî tchapia », littéralement « vieux chapeau », signifie plaisamment « personne âgée » (les participants sont toutefois de tout âge) ; Stimont est un quartier de cette ville). Le folklore est assez bien développé dans cette province et même en plein essor. Parmi les groupes carnavalesques portant un nom wallon se trouvent « Lès Mineûs d’ Arèdje », « Lès Macrales », « Amon nosautes » (tous trois à Hélécine / Hélècine), « Lès Grossès Tièsses » (Wavre / Auve) et six sociétés de gilles à Nivelles (ceux de l’« Apèrtintaye », de l’« Argayon », de l’ « Èspontaule », « Lès-Inradjis », « Lès Mitans d’ Djan-Djan » et « Lès Rif tout djus »). A Louvain-la-Neuve, le carnaval du « Blanc Tch’vau » se base sur une légende homonyme. De nombreux géants égaient les défilés : « Li Maka » et « Mèlîye » (Basse-Wavre / Basse-Avue), « Au Pièrdu » (Baulers / Baulé), « Djôsèf, èl Fwachî d’ Cout » et « Dolfine » (Court-Saint-Etienne / Cout), « Gusse du Flamind » et « Rôsine » (Genappe / Gngnape), « Marîye Crayeû », « Télèsfôre Blanc-Djilèt » et leurs enfants « Gusse » èt « Jiji » (Grez-Doiceau / GréDwècha), « Max d’ amon nos-autes » (Hélécine), « Dofe » et « Dolfine » (Ittre / Ite), « Piêre di Tchèssaut » (litt. de Chassart) (Marbais / Marbé), « Li Cagne » (Nethen / Nèt’); l’« Argayon » (litt. géant), l’« Argayone » et leur bébé, « èl Lolô », « sinte Djèdru », « Djan-Djan » (Nivelles) ; « Lèyon Tautî, Marîye Amand, Kiki, Bèbèl, Fricat » (Ophain / Opin), « Adèle, Mitchî, Djan dè Marèt » (Orple-Grand / Ôr-Grand), « Fine di Sirou », « Tâve di Stimont », « Rousemarin » et les « Briketîs » (Ottignies), « Frèd da Pagni » (Tourinnes-la-Grosse), « Minîye Chichile » et « Napolèyon, èl Rèmouleû d’ Cisètes » (Tubize / Tubise), « Li Crapôde » (Wavre), « Marîye Doudouye » (Villersla-Ville / L’ Abi). A Hamme-Mille (Hame-Mële (Mële se dit aussi M’lin)), la kermesse s’appelle « li fièsse à M’lin ». Lors de celle organisée à Marbisoux (Mamejou), on peut voir défiler les « Pèlèrins ». En matière de gastronomie, les tartes brabançonnes connues bien au-delà de cette province sont la « tarte à l’ djote » de Nivelles et la « blanke dorèye » de Jodoigne. Les confréries du « Stofé » (Wavre), des « Mougneûs d’ Vète Tripe » (Orp) et des « Blancs Djilèts Mougneûs d’ Hatchis’ » (Grez) font chacune la promotion d’un produit local.

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